Sur la Côte d’Azur

Chaussure La « longue promenade » de 1.800 à 2.000 kilomètres que je faisais chaque année était devenue une douce habitude qui a été brutalement interrompue lorsqu’une blessure du genou droit m’a obligé à interrompre fin juin 2023 à Riom l’Invader Trail débuté à Bilbao sept semaines plus tôt.

J’ai pensé sur le moment qu’il s’agissait d’une simple lésion de ménisque et j’ai même espéré pouvoir reprendre ma marche une fois qu’elle aurait été traitée. Sans entrer dans les détails, cet espoir était beaucoup trop optimiste. La déchirure du ménisque s’accompagnait de plusieurs fractures de fatigue du plateau tibial et d’une arthrose du genou. J’ai été opéré plusieurs fois mais l’articulation est restée douloureuse et l’épanchement n’a pas complètement régressé.

Je ne suis donc pas reparti au printemps 2024 et j’ai choisi de « tester la mécanique » sur une plus courte durée en allant « flasher » à pied les mosaïques posées par Invader tout au long de la Côte d’Azur.

Parti de la gare de La Ciotat le 5 septembre, je me suis dirigé vers le nord-est avec en ligne de mire la frontière italienne, à Menton, à l’endroit même où avait débuté en mai 2022 ma traversée en diagonale Sud-Est Nord-Ouest de la France. Les Space Invaders qui se trouvent sur le trajet furent pour moi les objectifs successifs à atteindre, jour après jour, pour découvrir comment ce satané genou se comportait.

Je suis arrivé à Menton le 20 septembre, au terme d’une « moyenne promenade » de seize jours où d’agréables journées de marche sur des chemins de moyenne altitude ont alterné avec d’autres portions dominées par le bitume des routes et les trottoirs des villes. Plaisir mitigé donc, même si les paysages étaient souvent magnifiques.

Au prix d’étapes plus courtes et de dénivelés souvent réduits, j’ai pu constater que mon genou tenait à peu près le coup. Une douleur d’intensité variable a toutefois été permanente et l’articulation a vite gonflé. En l’état actuel des choses, il ne me serait certainement pas possible de repartir pour plusieurs mois et il est probable que mes projets ultérieurs s’en ressentiront. Qui vivra verra.