De La Turbie à Menton

Sur la Côte d’Azur [Étape n°16]


Sur la ligne d’arrivée.

Eh bien voilà, ma « moyenne promenade » 2024 a pris fin cet après-midi lorsqu’à Menton j’ai atteint la mosaïque bleue dont le drapeau « END » visualisait l’arrivée. J’aurai parcouru au total au cours de ces deux semaines un peu plus de trois cents kilomètres dont, par force, largement plus de la moitié le long de routes goudronnées ou sur les trottoirs des nombreuses agglomérations que j’ai traversées.

C’est dire que si les paysages étaient souvent très beaux, la Côte d’Azur n’est pas l’endroit le plus propice à la grande randonnée lorsque l’on s’est donné une contrainte obligeant à se rapprocher très souvent du bord de mer et des villes qui s’y trouvent. Les plus belles étapes ont été celles où j’ai pu m’en éloigner, comme lors des premiers et de ces deux derniers jours.

Quiconque envisagerait de m’imiter aurait donc tout intérêt à peser attentivement le pour et le contre d’un tel projet. Sauf à avoir des raisons précises pour rester près de la côte, mieux vaut à coup sûr marcher sur les hauteurs.

L’étape d’aujourd’hui, en tout cas, a été belle. Je la connaissais déjà puisque j’avais déjà suivi ce même chemin, mais dans l’autre sens, lors de la première étape de ma traversée en diagonale de la France avec laquelle j’ai donc établi la jonction. J’ai même fini cette dernière étape à quelques dizaines de mètres de la frontière italienne, là où cette traversée avait débuté en mai 2022.

Cette fois-ci j’ai marché presque tout au long dans le sens de la descente, depuis les hauteurs jusqu’à la mer alors qu’il y a deux ans j’avais peiné dans la montée. Je me rappelle aussi qu’une brume matinale assez dense m’avait alors empêché de profiter pleinement des paysages pendant plusieurs heures, ce qui n’a pas été le cas aujourd’hui. Je me suis régalé.

Une fois dépassé Roquebrune-Cap-Martin, j’ai de nouveau rejoint le bord de mer que j’ai suivi sur plusieurs kilomètres, presque jusqu’à la frontière italienne, pour photographier le Space Invader CAZ_15 (bien abîmé).

Ma promenade était finie et mon genou droit avait plus ou moins tenu le coup, au prix d’étapes plus courtes et de dénivelés souvent réduits. La douleur a toujours été tolérable mais elle a aussi toujours été présente en arrière-plan et mon genou a vite gonflé. Cela a nettement réduit, je dois l’admettre, le plaisir de la marche et sans doute aussi joué sur mon humeur. Dans l’état actuel des choses, il ne me serait pas possible de repartir pour plusieurs mois et il est probable que mes projets pour 2025 s’en ressentiront aussi. On verra.

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