Les 5 sens à Paris — Le toucher
- Publié le Mardi 20 décembre 2011
- par Serval
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Mardi soir, dix-huit heures trente, dans le train qui roule vers Paris Saint-Lazare, un train bondé après l’annulation non annoncée du POPI précédent. Serrés les uns contre les autres, les voyageurs se touchent mais les regards s’évitent. Je sens contre mon dos une poitrine souple. Le contact appuyé, en d’autres circonstances, pourrait être charmant ; la peau que je devine pourrait faire naître le désir mais ce soir l’érotisme est oublié, il gît quelque part entre Nanterre et La Garenne-Colombes.
A Asnières, changez de partenaires ! Ma compagne inconnue descend en s’appliquant à ne pas me regarder, j’aperçois quelques cheveux bruns sous un bonnet de feutre, un nez droit, des joues lisses… elle est partie. Le wagon se vide un peu. Pendant quelques secondes, le luxe de pouvoir de nouveau respirer amplement, de se déplacer un peu, jusqu’à l’autre portière. D’autres passagers montent en hâte, inquiets à l’idée de rester sur le quai dix minutes de plus. Une fois à l’intérieur, les épaules se relâchent, on cherche à attraper la barre métallique dont le contact lisse rassure, froide tout à l’heure, maintenant rendue chaude et moite par les multiples mains qui s’y sont accrochées. Bien calé, on ne bouge plus, mais d’autres impudents, encore sur le quai, voudraient repousser jusqu’au fond du wagon l’occupant nouvellement légitime. « Eh, oh, poussez pas, derrière, quoi ! ». C’est le cri de l’offensé qui défend comme il peut son espace ferroviaire vital.
Gare suivante, personne ne descend. Une jeune femme espère entrer avec la poussette dans lequel son bébé dort. Il est joufflu, a des joues satinées qu’on a envie de caresser, des cheveux fins. Il dort bien. Il en faudrait plus pour attendrir le bétail humain fatigué que ce wagon transporte. Bébé et sa maman attendront le train suivant, lui dans la douce chaleur de ses habits d’hiver et de la capuche protectrice, elle sans doute appuyée contre le ciment rugueux du mur pour s’abriter du vent froid venu du nord qui fait pleurer les yeux et rosir les pommettes.
Coincé maintenant entre la porte du fond et un malabar qui prend un peu ses aises, je farfouille dans ma serviette, frôle du bout des doigts le livre qui s’y trouve sans pouvoir l’attraper. Tant pis, patience, et tâchons d’oublier aussi mes pieds enfermés dans des chaussures neuves. Mes souliers Derby sont plus confortables que des Richelieu, mais ils sont neufs et c’est le soir… Ah, le bonheur aérien des chaussures de marche, larges et confortables ! Ah, repartir fouler les chemins pour sentir sous mes pieds le contact du gravier, du sable ou de la terre… Bientôt.
Les 5 sens à Paris — Le goût
- Publié le Lundi 31 octobre 2011
- par Serval
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Debout derrière le bar comme un capitaine sur la passerelle de son bateau, le patron du café dirige la manœuvre. Torchon sur l’épaule gauche il actionne le percolateur, puis il essuie des verres en discutant avec les clients et dirige de la voix les serveurs dans la salle. Dimanche, fin de matinée, c’est l’heure du brunch. Petit déjeuner pour les uns, déjeuner pour les autres.
Je pioche un croissant dans la panière et le plonge dans mon thé. La saveur de la pâte feuilletée emplit ma bouche de son fin crissement, puis viennent la douceur du beurre et le mélange équilibré du salé et du sucré. Tout autour, les langues s’agitent, pour manger et pour parler : les dernières nouvelles, la politique, les paris hippiques, tout est sujet de conversation, sauf pour cet homme solitaire dans le coin là-bas, qui écrit dans un gros cahier noir, devant une bière.

À ma droite, c’est l’heure du déjeuner pour ces deux touristes dont le gabarit révèle l’outre-atlantisme. Bœuf bourguignon arrosé de Coca-Cola… une autre sorte de sucré-salé. Je demande une omelette. Jambon-fromage, avec une carafe. J’aurais aussi bien pu prendre un croque-monsieur ou un croque-madame, quelque chose de vite fait, un fast-food à la française. Un déjeuner sur le pouce pour bien me caler avant de repartir flâner dans la ville.
Les 5 sens à Paris — L’odorat
- Publié le Jeudi 5 mai 2011
- par Serval
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Les journées de printemps sentaient presque l’été depuis plusieurs semaines, mais hier le ciel s’est voilé. Il a plu dans la nuit, il fait froid ce matin. Froid et humide. On le ressent d’autant plus qu’on avait pris le pli de s’habiller léger. « En avril, ne te découvre pas d’un fil, en mai fais ce qu’il te plaît… » J’ai rallumé la chaudière. Lorsque les radiateurs se sont remis en route, l’appartement a retrouvé ses odeurs d’hiver : un peu de chaleur, un peu de moiteur, un peu de poussière.
Six heures du mat’. Dans la cuisine, petit déjeuner au son de la radio. Senteurs de thé, de beurre, de confiture. Tiens, les voisins se lèvent, il est temps de partir. Sur le palier, odeurs de café et de pain grillé. Poubelles vides sur le trottoir et, devant la station-service, humidité suave de l’essence dans une flaque irisée.
Il fait frisquet, vraiment. Je me hâte vers le métro. Au coin de la rue, le café vient d’ouvrir. Interdits de comptoir par le législateur, les fumeurs du matin occupent les terrasses. Premières bouffées, volutes odorantes, fumée et café-crème. Un peu plus loin, un appétissant mélange d’arômes comestibles filtre de la boulangerie par sa porte entrouverte : pain chaud, viennoiseries, farine et chocolat.

Plus tard dans la journée. Il a encore plu. Le ciel tout à l’heure est devenu gris, puis noir. Une violente averse a nettoyé les façades et les trottoirs, tout a été lavé.
Paris après la pluie a un autre parfum. Pour quelque temps, on ne sent plus les gaz d’échappement. On retrouve l’odeur de l’herbe coupée dans les jardins publics. Sur les bords de la Seine, on peut presque humer la mer. Partout, l’air est plus propre, plus clair et plus léger. La nuit, l’humidité et la pureté de l’atmosphère rendent les sons plus clairs et intensifient le reflet des lumières sur le bitume.
Les 5 sens à Paris — L’ouïe
- Publié le Samedi 23 avril 2011
- par Serval
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Avril est spécial cette année : c’est le printemps, mais un printemps qui se prend pour l’été. C’est samedi, il fait beau, il fait chaud. Appareil photo en bandoulière, tu te balades au Quartier latin en prenant tout ton temps.
Au coin d’une rue piétonne, te voilà enveloppé par le son d’un saxophone. Tu t’arrêtes et l’écoutes une minute. Avec un sourire, tu déposes une pièce dans la casquette posée aux pieds du musicien. « Jolie musique ! ». Un clin d’œil, un hochement de tête, il te remercie sans cesser de jouer tandis que tu t’éloignes.
Le son de l’instrument s’estompe comme tu te rapproches du Boulevard Saint-Germain. Les vagues d’automobiles grondent sur la chaussée. Sur le trottoir, les passants s’agglutinent aux terrasses des cafés et devant les vitrines. Des touristes, des tas de touristes qui profitent de la ville sous les rayons du soleil. Saint-Germain est polyglotte : français, anglais, italien, japonais, espagnol… Les langues se mêlent et s’entremêlent, les voix indistinctes se confondent en un brouhaha joyeux.
Tu traverses au feu rouge et pénètres dans un jardin public. Le bruit du boulevard se fait presque oublier, le chant des oiseaux est audible à nouveau. Des parents poussent des balançoires. « Plus fort, Papa, plus fort ! » Rires et cris joyeux. Dans un coin du square, là-bas, un manège de chevaux de bois. La musique acidulée qui s’en échappe accompagne la ronde des enfants sérieux et concentrés qui tournent en silence.Une femme marche dans la petite rue qui longe le jardin. Ses talons sonnent sur le trottoir. Rien de tel que les pavés de Paris pour faire résonner des talons aiguilles. Il n’est pas difficile de comprendre d’où viennent les jolies jambes de tant de Parisiennes : sur le pavé des rues ou dans les escaliers de Montmartre, les femmes à Paris entretiennent leurs jambes mieux que nulle part ailleurs.
Les 5 sens à Paris — La vue
- Publié le Mercredi 20 avril 2011
- par Serval
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« Ah, Paris ! La Tour Eiffel, le Louvre… Un jour, j’irai là-bas ! Mais dis-moi, quand j’y serai, qu’est-ce qu’il ne faudra pas que je rate ? Qu’est-ce que je devrai absolument voir ? »
Quiconque a l’habitude de voyager au loin connaît ce genre de questions posées par les personnes qui apprennent que l’on vit à Paris. On énumère alors la Tour Eiffel, les Champs-Élysées, Notre-Dame, le Louvre, le Quartier latin, etc. Pourtant, Paris est bien plus que la juxtaposition de monuments et d’endroits pittoresques. Il faudrait pouvoir expliquer que cette ville est un tout, presque une personne avec son identité, son âme construites au fil des siècles.
Les Parisiens ont la réputation de n’être pas tendres mais certains coins de leur ville ont une atmosphère romantique qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Peu d’endroits au monde sont plus adaptés à une balade en amoureux que les quais piétonniers du bord de Seine : on s’y promène seuls au monde, comme tous les autres couples que l’on y croise.

Ce n’est pas un hasard si tant de photographes ont arpenté les rues de la ville pour en faire le portrait, en saisir les jeux d’ombre et de lumière, les noirs mouillés et les niveaux de gris.
Parfois, lorsque je traverse la Seine, je réalise soudain une fois de plus et comme par inadvertance à quel point le panorama que j’ai sous les yeux et auquel je me suis habitué au fil des années est magnifique. Je me rends compte à nouveau de l’extraordinaire lumière qui éclaire le fleuve et sa ville. Pour quelques instants, je retrouve un œil neuf.
Immobile au bord de l’eau sombre sur laquelle péniches et bateaux-mouches passent lentement, près du pont de pierre qui sert de trait d’union entre les deux rives, je fais une fois de plus l’expérience de la beauté calme, à deux pas de la foule et du bruit. Je redécouvre la paix qui se niche au sein des endroits les plus improbables de ce monde tourmenté.
Sept heures du matin, Vancouver
- Publié le Dimanche 10 avril 2011
- par Serval
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J’ai déplié à grand-peine le journal sur la petite table ronde, entre un pot de beurre et une assiette avec des toasts et des croissants. Un mug de thé dans la main droite, je tourne les pages avec la gauche, tout en buvant, à petites gorgées, le breuvage chaud et un peu âcre. Il y a vraiment des tas de choses horribles dans les journaux. De la politique. Des crimes. Des guerres. Des cataclysmes.
Déjeuner en paix (Stephan Eicher) |
C’est le matin à Vancouver. Dans ma chambre d’hôtel, au vingtième étage, je parcours l’exemplaire du journal The Province que le garçon d’étage a apporté avec le petit déjeuner. Ça devient quelque chose de spécial, un journal, quand on le lit en prenant son petit déjeuner. Ça sent les oeufs au plat et le thé. Et le jus d’orange. Et le beurre, aussi. Dans un tel bain d’odeurs douillettes, comment des histoires de guerre pourraient-elles nous atteindre ?
Les news, bien sûr, sont en anglais, cela ajoute de la distance. Et puis, je ne suis pas à la maison. Les désastres d’aujourd’hui semblent moins réels, plus relatifs, plus lointains. « Au Japon, les survivants du tsunami peinent à envisager le futur ». Bon, je lirai ça plus tard, peut-être. « Vancouver célèbre son 125e anniversaire ». Bah. « L’OTAN détruit 25 tanks de Kadhafi près de Misrata ». Ah non, pas aujourd’hui S.V.P. « Aux Masters d’Augusta, Rory McIlroy conserve la tête après trois jours de compétition ». Ah, très bien, page 25, allons-y voir. Ensuite, j’irai faire un tour sur les pages Culture. Et je jetterai un coup d’oeil à la météo aussi.Sept heures. Il est encore tôt et il bruine. J’irai au Vancouver Convention Centre tout à l’heure. Après tout, ce dimanche de travail peut bien m’attendre cinq minutes de plus, rien ne presse.
Le printemps à Paris
- Publié le Samedi 2 avril 2011
- par Serval
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Le printemps est arrivé d’un seul coup. Comme un fils prodigue attendu depuis trop longtemps, il est enfin revenu, après un hiver interminable. Neige, gelées, verglas en décembre. Grisaille et pluie ensuite, comme un mois de novembre qui n’en finissait pas.
Mais aujourd’hui, ça y est, l’hiver est oublié. Le calendrier n’a pas menti, l’équinoxe est passé, et le printemps est là. Les couleurs de nouveau envahissent la ville. Les branches se garnissent de pousses vert tendre, les buissons de forsythias déploient leur feuilles jaunes, les fleurs recommencent à habiller les jardins publics.
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Ce jeune printemps est même un peu fou, il va trop loin. Il n’a pas seulement fait beau et ensoleillé aujourd’hui, il a fait vraiment chaud. Vingt-cinq degrés ou plus, on se serait cru en juin.
Certes, il fait encore frais le matin. Il ne se passera sans doute pas longtemps avant qu’il se remette à pleuvoir, avril commence à peine. Pourtant, cet après-midi, les lunettes de soleil étaient de retour dans les rues de Paris. Les chemises légères et les tee-shirts s’étaient échappés des placards où les manteaux les avaient remplacés. On pouvait de nouveau entrevoir la gracieuse silhouette des Parisiennes sous leurs robes légères.
Bienvenue, cher printemps. C’est si bon de te revoir enfin.
Un œil neuf
- Publié le Jeudi 31 mars 2011
- par Serval
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Grand braquet, petit braquet, grand braquet de nouveau. Les chemins de Vestvågøy montent et descendent sans cesse et les pentes sont abruptes. D’un fjord à l’autre, entre les bras de mer qui séparent les îles, sur des routes désertes et des chemins de terre, ça grimpe : aux Lofoten, les montagnes plongent droit dans la mer. À la fin d’une longue descente, un virage et… surprise ! une ébauche de plat, un répit entre la roche et l’eau, une plage. Du sable et des rochers qui semblent juste posés sur les vaguelettes, comme des tables où manger un morceau, comme des lits sur lesquels faire un somme.
Pas un bruit, pas un bateau, pas même un oiseau. Personne. Je m’allonge et m’endors. Vingt minutes de sieste, d’un vrai sommeil profond. Quand mes paupières s’ouvrent, c’est pour revoir la mer, les rochers, et des montagnes au loin.
Au loin, mais paraissant tout près à travers l’air limpide. Suis-je bien réveillé ou est-ce encore un rêve ?
— Est-ce que tu te rends compte de la chance que tu as de vivre dans un pareil endroit et de pouvoir contempler tous les jours des paysages aussi magnifiques ?
— J’essaie, mais tu sais, je suis souvent bien trop occupée pour pouvoir prendre le temps d’admirer le paysage.
Pourquoi en serait-il autrement… L’érosion des sensations est la même partout. Le Parisien qui conduit sur les Champs-Elysées regarde les feux rouges, les piétons qui traversent, les autres automobiles — j’admets que c’est prudent — sans plus admirer la perspective de la « plus belle avenue du monde », les hiéroglyphes de l’Obélisque ou les bas-reliefs de l’Arc de Triomphe. Cela fait partie du décor, il ne les voit plus.
Comment faire pour voir encore les lieux où nous vivons, pour continuer d’admirer les beautés du quotidien ? Comment les regarder avec l’émerveillement de l’étranger qui les découvre ? Comment retrouver un œil neuf ?
Changement de paradigme
- Publié le Lundi 28 mars 2011
- par Serval
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Cette fois, ça y est, j’ai sauté le pas. Il y a longtemps que j’hésitais, mais tout le monde en parlait avec insistance et passion : les scientifiques, les sociologues, les économistes, les hommes politiques, les médecins, les écologistes, les hommes d’affaires, tous ceux qui comptent, quoi. Alors voilà, ça y est, j’ai osé. J’ai cessé de tergiverser, j’ai franchi le Rubicon. Hier soir, avant de me coucher, j’ai changé de paradigme.
Et ce matin… aaahhHHH, ce matin ! Lorsque je me suis réveillé, tout était différent, le monde avait changé. Je ne dirais pas qu’il était meilleur, non, je ne peux pas dire ça, mais il n’était plus le même. Les choses étaient plus… ou plutôt, elles étaient moins… enfin, c’était différent, complètement différent. De toute façon, c’était devenu indispensable. Il fallait que je me décide, avant qu’il soit trop tard. Et maintenant que c’est fait, je me sens mieux, vraiment mieux. J’espère simplement que je ne regretterai pas trop mon ancien paradigme. Depuis le temps que je vivais avec, je m’y étais habitué.
La langue des fées
- Publié le Jeudi 24 mars 2011
- par Serval
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Traduit dans notre alphabet, voilà ce que cela donne :
Vvelios — Santerio sa, Santareo aa, Silar Ieqo
Tilureo ar, To sainteri ar, O-leriam, Sa doles
To le vvaielim, Rraielim, A Silar, Re torpem, A Silar
Si vous ne reconnaissez pas la langue utilisée dans ce morceau, rassurez-vous, c’est normal. Il s’agit de la langue des fées, le Laoris. Le titre du morceau, Vvelios , signifie d’ailleurs « Découvrez le Laoris » en Laoris.
Chacun sait que les fées sont beaucoup moins logiques et sans doute moins intelligentes que les humains. Elles ont en revanche un sens artistique bien plus développé que le nôtre, et leur musique paraît encore plus aérienne lorsqu’elle est chantée en Laoris.
Peut-être savez-vous aussi que l’alphabet Laoris, le vva, comprend 14 consonnes et 5 voyelles. Les lettres de chaque mot sont écrites de part et d’autre d’une ligne ondulée verticale, la tige (sulia en Laoris), et le texte se lit de haut en bas le long de chaque sulia.
Les consonnes ont une position constante sur la sulia. La lettre f, par exemple, est représentée par une feuille sur son bord gauche, tandis que la lettre n est une petite branche fourchue sur son bord droit. Les voyelles, en revanche, peuvent être écrites à droite ou à gauche de la sulia, selon la position de la consonne la plus proche.
Le texte intégral de Vvelios et d’autres chansons de Caprice en Laoris, ainsi que leur traduction en anglais, se trouvent sur leur site. Si le langage des fées vous intéresse, vous pouvez approfondir ici votre connaissance de sa grammaire, et même télécharger un dictionnaire Anglais-Laoris.
Grâce à quoi vous devriez être parfaitement à l’aise pour faire une petite causette avec la prochaine fée que vous rencontrerez.
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Post Scriptum humain : La musique de Caprice est composée par Anton Brejestovski, qui tient aussi les claviers dans le groupe. C’est une musique néoclassique surtout acoustique — harpe, flûte, clarinette, basson, violon, violoncelle — avec un soupçon d’électronique et la jolie voix de soprano d’Irina Brejestovskaya. Anton Brejestovski, qui est par ailleurs diplômé en linguistique, a aussi inventé le Laoris et son original système d’écriture.