De Langogne à Chaudeyrac

Sur le chemin de Stevenson [1]

Entre Langogne et Chaudeyrac
Et c’est parti ! Une première étape courte et avec peu de dénivelé, pour se mettre en jambes. Le ciel gris dès le matin promet visiblement d’arroser l’événement sous peu. Qu’importe, je suis équipé, et de toute façon, je préfère encore une pluie fine à un soleil écrasant.

Malgré ma volonté de limiter le plus possible le poids de mon sac à dos, j’ai emporté l’indispensable topoguide du GR 70, mais aussi les six cartes au 1/25.000 qui couvrent le parcours. Ajoutons à cela le GPS de mon iPhone 3G, équipé de l’excellent logiciel Iphigénie qui donne accès aux cartes du Géoportail de l’IGN.

Eh bien, rien de tout cela n’est vraiment nécessaire aujourd’hui, tant le balisage de ce début de parcours est luxueux. Outre les balises blanches et rouges du GR que connaissent tous les randonneurs, il y a à chaque croisée de chemins de véritables poteaux indicateurs qui empêcheraient le plus distrait des randonneurs solitaires de se tromper de direction : ”GR 70 – Chemin de Stevenson”. Merci les gars !

Bienvenue à Saint-Flour-de-Mercoire
À Saint-Flour-de-Mercoire, une cérémonie devant le monument aux morts me rappelle que nous sommes le 8 mai. Vieux messieurs endimanchés avec veste et bérêt arborant leurs décorations, gerbes de fleurs, deux ou trois tambours et trompettes. Plongée en France profonde. Ambiance bon enfant, les anciens soldats sourient à ce type qui fait une marche d’approche alors que personne ne l’y oblige, et je les salue en retour.

La progression est facile, ponctuée par la traversée de quelques hameaux et de rares villages. Le crachin persistant ne mouille pas vraiment. Il ne fait pas disparaître les plaques de neige qui persistent dans les champs et les bois, et deviennent plus abondantes au fur et à mesure que l’on monte de 900 m à 1200 m d’altitude. C’est une montée en douceur, presque sans s’en rendre compte. Seule l’arrivée à Chaudeyrac oblige à passer de l’autre côté d’un vallon, par une descente abrupte suivie d’une remontée… courte mais bonne.

Le passage par Fouzillic et Fouzillac — ou est-ce l’inverse — n’a pas donné lieu aux mauvaises rencontres que fit Stevenson : aucun mauvais plaisant ne m’a fait prendre un mauvais chemin et obligé à passer la nuit dehors. Me voici arrivé à l’hôtel où je vais pouvoir me doucher et changer de vêtements : douche et lessive sont les deux mamelles du randonneur.

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Étape du jour : Langogne (Alt. 920 m) – Chaudeyrac (Alt. 1140 m) – 16 km

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