Peur, moi ?

danger

Beaucoup de personnes auxquelles je parle de mon projet de rejoindre Syracuse à pied depuis Paris me demandent immédiatement : « Mais tu n’as pas peur ? », ce à quoi je réponds : « peur de quoi ? »

« Mais… peur de t’ennuyer tout seul ? Peur de dormir dans les bois ? Peur d’avoir froid, d’avoir faim, d’avoir soif ? Peur de te perdre ? Peur des animaux sauvages ? Peur de faire une mauvaise rencontre ? Peur d’avoir un accident ? »

En fait, non, je n’ai pas peur… Cela ne veut pas dire que je suis inconscient mais il faut savoir faire la différence entre les dangers réels de la randonnée solitaire, qu’il faut connaître pour les réduire le plus possible, et les craintes souvent irraisonnées qui hantent l’imaginaire collectif !

Le principal risque de la randonnée, c’est celui d’avoir un accident. On peut tomber et se casser une jambe, ou pire. Bien sûr, un accident est possible dans toutes les circonstances de la vie mais il est assurément plus élevé en randonnée, surtout en montagne, qu’en restant assis devant son écran.

Il est indiscutable que la gestion de l’accident est plus difficile quand on est seul et que cela rend souhaitable un certain nombre de précautions :
- rester sur les chemins balisés,
- indiquer son parcours à un proche ou aux refuges croisés,
- avoir sur soi un téléphone portable à la batterie suffisamment chargée,
- emporter éventuellement une balise de localisation,
- et bien sûr, avoir de quoi boire et se tenir chaud pendant le temps nécessaire à l’arrivée des secours.

En revanche, le risque d’avoir un accident n’est pas plus élevé quand on est seul que lorsqu’on est plusieurs. Il est même sans doute moindre parce que, lorsqu’on est seul, on marche à son rythme, sans avoir besoin de forcer ou de se freiner pour coller au groupe. On peut ralentir voire décider de changer de chemin si on ne se sent pas à l’aise. On est plus concentré parce qu’on est le seul à prendre des décisions et que l’on n’est pas distrait par la conversation du voisin.

Quand on est seul, on est responsable de soi-même. Il faut donc bien connaître ses limites et savoir ne pas insister si l’on pense être en train de se mettre en danger.

En résumé : non, je n’ai pas peur… mais je suis prudent !

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