Les armes à feu aux États-Unis

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Dans un arrêt décidé à 5 voix contre 4 dans l’affaire McDonald vs Chicago, la Cour Suprême des États-Unis vient de décider que « Le deuxième amendement garantit le droit individuel de chacun de détenir et de porter une arme à feu pour servir des intérêts légaux, notamment l’autodéfense chez soi ». C’est une grande victoire pour la National Rifle Association (NRA), lobby qui prône une libéralisation totale des armes.

Le Second Amendement de la Constitution des États-Unis, qui date de 1791, stipule qu’« une milice bien organisée, étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé ».

Certaines villes comme Chicago ont toutefois mis en oeuvre des limitations à la détention et au port d’armes, que cette décision de la Cour Suprême va rendre caduques.

Et pourquoi est-ce qu’on ne se débarrasse pas du système judiciaire pour revenir au bon vieux Far-West ? Tu as un flingue et j’ai un flingue, allons donc régler ça dans la rue ! [...] Nous nous racontons que notre société est la plus évoluée du monde… mais le reste du monde rit de nous.
— Richard Daley, maire de Chicago

On est forcément étonné, de ce côté de l’Atlantique, de voir la question de la détention d’armes discutée en fonction d’un texte vieux de plus de deux siècles, et apparemment pas en fonction du problème de santé publique que ces armes représentent : en 2007, 12.632 personnes ont été assassinées par arme à feu aux États-Unis, et 48.676 autres personnes ont été soignées dans les services d’urgences pour des blessures par balles reçues lors d’agressions à main armée. Plus de 1.000 personnes ont aussi été tuées par accident.

Dans l’immense majorité des cas, ces armes avaient été achetées légalement, parfois auprès d’un vendeur ayant une licence, mais le plus souvent (85% des cas) auprès d’un particulier. En effet, aux États-Unis tout le monde a le droit de vendre une de ses armes à quiconque sans aucun contrôle, éventuellement de manière anonyme et avec paiement en liquide.

La Cour Suprême est cependant en accord avec la grande majorité des Américains dont plus des trois-quarts sont favorables à la possession d’armes à feu. Avec le maintien de la peine de mort, c’est l’une des tristes particularités culturelles de ce pays quand on le compare aux autres démocraties.

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