Jalons
- Publié le Dimanche 10 juin 2012
- par Serval
4 commentaires
Traversée Nord-Sud, étape n°30 : Blois -> Fougères-sur-Bièvre (dim. 17 juillet 2011)
Vous pouvez aussi voir ici la liste de toutes les étapes de la Traversée Nord-Sud.
Les rivières sont d’agréables compagnes de voyage qui ne font pas de façon pour accueillir le promeneur. Elles lui offrent leurs rives herbeuses, leurs saules et leurs roseaux, leurs sentiers ombragés, leurs chemins de halage, leurs ponts et leurs moulins.
Les oiseaux qui vivent sur le bord des eaux calmes semblent plus détendus, moins aux aguets que partout ailleurs. Le marcheur qui approche, bien que surveillé du coin de l’œil, ne provoque pas d’envol soudain comme sur les chemins champêtres ou forestiers. On le voit de loin, il fait partie de la douceur des berges, il ne surprend pas, il ne menace pas. Les canards qui se baignent sauraient-ils que la chasse est interdite en ces lieux ? Il n’y a plus qu’en profondeur que l’homme reste un danger, lorsqu’un pêcheur à la ligne trempe son bouchon coloré dans les eaux monochromes.
Chacun à son tour, la Canche, la Somme, l’Epte, la Seine, l’Eure, le Loir, m’ont accompagné depuis que j’ai quitté les rivages de la Mer du Nord. J’ai rejoint aujourd’hui le Cosson, le Beuvron puis la Bièvre. Bientôt viendront le Cher, l’Indre, la Creuse, et bien d’autres encore. Rivières attendues, finalement atteintes, suivies pendant quelques heures ou parfois quelques jours puis traversées et laissées en arrière, dépassées sans être oubliées.Je marche désormais au sud de la Loire… Une fois franchi, l’objectif qui donnait un nom au futur est rangé dans le passé et laisse la place au suivant. Merveilleux compagnons de voyage, les cours d’eau sont aussi des seuils, des frontières qu’on enjambe, des passages vers plus loin. Les rivières sont des jalons.
Jacques D
tout de même, la carte de votre traversée impressionne: voyagiez vous seul ? vous êtes un précurseur car on se dit parfois que l’automobile a fait son temps, qu’il faut se déshabituer de ces virées de 500 km qu’on faisait pour quelques jours. Le coût du pétrole tue la valeur du dépaysement.
Serval
Toujours seul, oui. Cela n’est jamais pesant dans la journée, au contraire. Quand je campe plusieurs soirs de suite, j’apprécierais parfois un peu de compagnie autour de la gamelle mais quand je dors sous un toit, il y a du monde avec qui discuter.
miriam
rien n’est plus calme qu’une promenade sur un chemin de halage, un sentier sur le bord d’un ruisseau.
(j’avais mis un autre commentaire plus long mais il s’est perdu)
Serval
Que personne ne sorte de ce blog tant qu’on n’aura pas retrouvé le commentaire de Miriam !