De Vannes à Saint-Colombier

Tour de Bretagne [Étape n°71]

Les remparts de Vannes, alors que la nuit tombe
Les remparts de Vannes, alors que la nuit tombe.

J’ai toujours un sentiment bizarre de téléscopage lorsque je relate ici le récit d’une nouvelle étape qui n’est séparée de la précédente que par quelques centimètres d’écran alors que plusieurs mois de ma vie se sont écoulés entre les deux… Il y a déjà sept mois que je suis arrivé à Vannes. C’était alors l’hiver, c’est maintenant bientôt l’automne. Le temps file.

Hier soir, une fois descendu du train de Paris, je me suis promené dans la ville en cherchant un restaurant. En Bretagne, évidemment, j’ai choisi une crêp… heu, non , un restaurant indien, pourquoi pas après tout ?

Couché tôt hier, levé tôt ce matin, et premières heures de marche pas folichonnes pour sortir de la ville, sur le bitume de zones pavillonnaires. Ce n’est qu’à partir du début de l’après-midi que j’ai enfin pu marcher sur des chemins en bord de mer. Il faisait beau, presque chaud.

J’ai rattrapé un autre randonneur, un grand blond de la trentaine avec des sandales aux pieds et sur le dos un sac de 70 litres qui pesait visiblement une tonne. Pas étonnant qu’il aille moins vite que moi ! Nous avons cheminé côte à côte un bon moment en discutant de nos parcours et du contenu de nos sacs à dos. Parti de Vannes lui aussi, il m’a expliqué marcher sans but bien défini, comptant longer la côte jusqu’à ce qu’il en ait assez et d’ici là, passer ses nuits sous la tente.

Distraits par notre discussion, nous n’avons pas vu que nous nous trompions de chemin et avons eu la surprise de voir soudain notre route barrée par une haute grille fermée par un gros cadenas. Tiens, et si on regardait la carte ? Ah ben zut, nous nous sommes engagés il y a plus d’un kilomètre sur une voie privée étroite, coincée entre la mer et un étang.

Mon compagnon a décidé de continuer en franchissant la barrière par l’extérieur en posant la pointe des pieds sur un muret de 10 cm de large, 8 mètres au-dessus de la grève et des rochers. Très peu pour moi, même avec un sac à dos bien moins encombrant que le sien… J’ai courageusement choisi de faire demi-tour en direction du GR. Je ne le regrette pas car cela m’a fait passer un peu plus tard à côté d’un bois à l’orée duquel j’ai trouvé un très agréable bivouac.

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