The Ultimate’s Hikers Gear Guide (Andrew Skurka)

Contenu de mon sac pour le Tour de Bretagne
Contenu de mon sac à dos pour le tour de Bretagne

Andrew Skurka est un randonneur professionnel médiatisé bien connu dans le petit milieu des randonneurs longue distance, des M.U.L. et généralement de tous ceux qui prennent plaisir à se faire du mal (et tellement de bien) sur les chemins et les sentiers, dans les prés, les forêts, les montagnes voire les déserts.

Il est connu pour avoir « fait » entre autres, en thru-hike (c’est-à dire de bout en bout) l’Appalachian Trail (3 500 km de la Géorgie au Maine), la Sea-to-Sea Route (Traversée de 12 500 km dans le sud du Canada et le nord des Etats-unis, entre l’Atlantique et le Pacifique) et la Great Western Loop (boucle de 11 000 km dans l’Ouest américain). Bref, même si on peut avoir des réticences envers l’utilisation commerciale qu’il fait de ses performances, il s’agit de quelqu’un qui sait incontestablement de quoi il parle lorsqu’il donne des conseils sur la randonnée au long cours.

Le titre du livre dit clairement son contenu : c’est un guide du matériel utile à un ultimate hiker, comme l’auteur appelle le randonneur dont le but principal est le déplacement et non le camping. Il s’agit de la deuxième édition, assez profondément remaniée et mise à jour, d’un livre initialement publié en 2012. Skurka y reprend pour l’essentiel des conseils qui se trouvent aussi, mais de manière plus éparpillée, sur son site andrewskurka.com.

Comme c’est aussi le cas du site, il s’agit d’un livre très américain (entendre « états-unien ») et américano-centré. Bien sûr, il est écrit en anglais et destiné principalement aux randonneurs nord-américains, mais les américanismes touchent en fait des tas de domaines, donnant l’impression que le monde n’existe pas en dehors des États-Unis.

Andrew Skurka ne pratique la grande randonnée que sur le territoire américain ; il conseille presque uniquement du matériel américain (en particulier celui pour lequel il est consultant rémunéré) et de la nourriture américaine (Buffalo Bleu chips, M&M’s, Fritos, Jack Links beef jerky, Clif Builder Bars…) ; il évoque des situations américaines (la façon de se tirer d’une rencontre avec un grizzly est par exemple intéressante à lire mais a finalement peu de chances d’être utile dans le Vercors) ; il utilise des cartes américaines sur lesquelles « un pouce représente 0,38 mile » ; l’eau dans ses gourdes pèse 2,1 livres par quart de gallon, et il ne faut pas hésiter à compléter le dictionnaire par une calculette pour traduire les degrés Fahrenheit, les ounces et les pieds carrés en unités civilisées !

Cela étant dit, c’est un livre utile et agréable à lire. Il est abondamment illustré, bien documenté et il détaille en plusieurs pages, pour chaque élément de matériel, la logique qui sous-tend les choix de l’auteur. Ses explications sont d’une grande aide pour que le lecteur fasse ses propres choix selon sa personnalité, les parcours et les circonstances.

Même si c’est un livre écrit par quelqu’un qui, à l’américaine, sait très bien se vendre, c’est un livre à avoir à portée de main pour relire, au coup par coup, des conseils sur tel ou tel point pour lequel le besoin se ferait sentir avant de repartir sur les chemins.

The Ultimate's Hikers Gear Guide (Andrew Skurka)
« Les hamacs sont un choix non conventionnel d’abri mais ils sont insurpassables dans des régions très boisées avec peu de sites permettant un bon campement [...]

Ailleurs, je dors généralement sur le sol. En randonnée légère avec des conditions faciles (peu d’orages, faible humidité, pas d’insectes, campements bien secs), je pars avec un tarp et un bivy, et la plupart du temps je ne monte même pas le tarp. En cas de scénario plus difficile, je suis prêt à accepter le poids supplémentaire d’une tente à double toit pour une meilleure protection environnementale [...]

Je peux utiliser le double-toit et la tente intérieure ensemble ou séparément [...] Les tentes peuvent aussi être préférées par les personnes qui veulent plus d’intimité et d’espace qu’avec un tarp et un bivy. Le poids supplémentaire n’est pas négligeable, mais cela peut valoir le coup si cela signifie de bonnes nuits de sommeil. » (Traduction personnelle.)

Andrew Skurka — The Ultimate’s Hikers Gear Guide (National Geographic, 2017)

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