Du Pont de Burgen à Saint-Jean-du-Gard

Sur le Chemin de Stevenson [8]

Mon ombre
Et voilà, c’est le dernier jour. La randonnée se termine, et j’ai vraiment enfin de dire « déjà ! ». Elle paraît bien loin, cette terrible fin d’étape où je me suis dit « après tout, il y a une gare à Florac… »

En marchant aujourd’hui sous le ciel bleu qui a enfin décidé de revenir habiller ce pays de montagnes et de rivières, je me dis que si j’avais du temps devant moi je continuerais bien à marcher ainsi vers le sud, jusqu’à Alès, Nîmes, Arles, la Camargue et la mer.

J’ai quitté le gîte du Pont de Burgen vers 8 heures, pour être certain d’arriver assez tôt à Saint-Jean-du-Gard pour attraper l’autobus de 13 heures pour Alès. J’avais compté large. C’est une étape belle mais courte : à peine plus de quatre heures de marche, rapide mais sans fatigue pour mon corps maintenant entraîné, à travers ces belles montagnes auxquelles je dis au revoir.

Je dis au revoir aussi aux rivières qui m’ont accompagné un temps, chacune à leur tour : Allier remonté jusqu’à sa source ; Chassezac traversé sous la pluie ; sources du Lot, une fois franchie la ligne de partage des eaux ; Tarn près des sources duquel j’ai dormi au Pont-de-Montvert, revu ensuite juste avant qu’il entre dans ses gorges ; Mimente aux gorges splendides longées jusqu’à Cassagnas ; Gardon gardé pour la fin.

Au revoir à ce beau département de la Lozère, traversé du nord au sud en huit jours d’effort, de solitude et de retour sur soi ; huit jours de pluie, de vent et même de neige… et sans avoir croisé un seul âne !

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Étape du jour : Le Pont de Burgen (Alt. 274 m) — St-Jean-du-Gard (Alt. 189 m) – 16 km

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