Arrivée à Gisors
- Publié le Vendredi 28 janvier 2011
- par Serval
14 commentaires
Traversée Nord-Sud, étape n°16 : Ons-en-Bray -> Gisors (mercredi 13/10/2010)
Vous pouvez aussi voir ici la liste de toutes les étapes de la Traversée Nord-Sud.
Une fois sorti de la forêt de Thelle, changement d’ambiance : après la douceur automnale des bois, revoici la rudesse du bitume et le bruit des voitures, pas trop nombreuses heureusement, sur cette route qu’il me faut emprunter sur plusieurs kilomètres pour rejoindre Gisors.
Juste après la zone commerciale, à l’entrée de la ville, une dame arrive face à moi, sur le trottoir d’une petite rue pavillonnaire. Elle promène son labrador. Elle change de trottoir en me voyant et est à l’évidence très surprise par le « bonjour » de randonneur que je lui adresse lorsque j’arrive à sa hauteur. Son expression d’étonnement ne fait toutefois pas totalement disparaître celle, initiale, de frayeur.
Je me faisais de cette ville au passé médiéval l’idée d’une petite cité provinciale, calme et douillette. Telle que je l’aborde, elle ressemble plutôt à une ville de banlieue défavorisée, avec des jeunes gens qui zonent à trois ou quatre et me regardent par en-dessous, d’autres qui font pétarader leur scooter, et une nouvelle variante de sociologie canine : les caniches et cockers d’hier sont aujourd’hui remplacés par des bergers allemands et par ces animaux terrifiants que sont les pitbulls, boerbulls et autres rottweillers.

« L’hôtel-restaurant de la Gare » où je vais passer la nuit ne fait pas restaurant (ça ne s’invente pas) et tous les restaurants de Gisors sont fermés les mercredis et jeudis soirs. Bon. Aujourd’hui encore, pour le dîner, ce sera donc kebab.
Claire LEROY
Merci de votre réponse.cet article m’a permis de connaitre votre blog .
Serval
Bienvenue Claire.
Daniel LELONG
Bonjour, Claire.
Nous sommes voisins !!!
chalafit
j ai lu dans l impartial de cette semaine ,je tien a vous dire que je ne suis pas d accord de ce que vous avez ecris sur gisors consernant les chiens car etant habitant de gisors je n ai jamais vu de boerbulls et en ce qui concerne les rotts et pitt bull ? il ne sont pas plus mechant que les caniche et cockers
Serval
Ah, mon article a été publié ? Merci pour l’info Chalafit.
Claire LEROY
Une vue bien pessimiste, habitante depuis 19 ans à Gisors,
J’ai fait, sur les petites routes de Gisors avec mon chien labrador-husky, des kilomètres , rencontrant des gens bien sympathiques qui me saluaient et que je saluais, et avec qui je conversais volontiers.Je demeure dans un zone pavillonnaire, qui selon vos dires, doit être le seul quartier de Gisors à visage humain, car malgré les nombreux chiens qui n’ont rien a voir avec les gardiens des enfers,(je ne connais pas de chiens au yeux de psychopathe, seuls les humains le sont) nous vivons en parfaite harmonie entre voisins.
Bien sûr il n’y a pas de casino ni de Grazy Horse, mais en ce qui concerne la culture de notre ville Normande ,à laquelle nous tenons, nous avons beaucoup a offrir aux visiteurs, tant sur le passé de cette Ville que le site et ses monuments (Eglise, Château et autres, sans oublier aussi les alentours de Gisors).Quant à la restauration, nous n’avons pas de Club Med, nous arrivons malgré tout a passer des diners entre-amis bien agréables.
Serval
Bonjour Claire, prenez ce billet pour ce qu’il est : la vision subjective, un jour donné, d’un voyageur à pied solitaire (et affamé). Tant mieux si elle est exagérée ou fausse. Quant aux chiens psychopathes… croyez-moi sur parole, ça existe. Cordialement.
Serval
Bonjour Derhof, bienvenue. J’imagine que les statuettes vont bientôt regagner Gisors, l’exposition « France 1500 » est terminée depuis un mois. Je n’ai compris votre phrase sur le mur de Berlin que lorsque je suis allé faire un tour sur le site de la municipalité. Apparemment, le maire actuel est régulièrement réélu depuis 1971 ? Impressionnant, on comprend que la notion de dynamisme en soit le leitmotiv.
Derhof
Rien n’a, hélas, changé, sinon en pire, à Gisors depuis Maupassant « Le Rosier de Mme Husson » (1887), où un train y tombait (déjà) en panne. L’état de la ville n’a pas permis que D. Malleval y tourne,en 1950, le téléfilm du même titre, pour FR3.Pas même de capacité hôtelière pour loger artistes et techniciens L’automobile a asphyxié les rues et places, celle du Général Blamont comprise- château et église croulent lentement -8.000 gisorsiens quittent quotidiennement la ville, et même 3 « statuettes médiévales », gisorsiennes depuis 1794, sont parties se faire admirer au Grand Palais (définitivement ?) « France 1500 ». Réseau électrique, téléphonique, ADSL, télévision…ont les mêmes difficultés que les trains à parvenir à la Gare, en cul de sac depuis 2 ans, faute d’entretien des voies. « Pourtant que la campagne est belle,comment peut-on imaginer… » que le Mur de Berlin est tombé !
Serval
Il n’est jamais facile de passer en une heure ou deux de la nature au béton irréfléchi, de la compagnie des oiseaux à celle des scooters. Cela arrive parfois, et dépend par quel quartier on entre dans les villes. Il y a évidemment une grosse part de subjectivité dans mon ressenti de l’arrivée dans cette ville-là, pas pire que bien d’autres. La beauté des heures précédentes, la déception (car je m’attendais à parcourir une jolie ville) sont entrées en ligne de compte dans l’ambiance de l’écriture de ce billet, et les circonstances de mon départ, le lendemain, aussi (j’en parlerai bientôt).
Lignesbleues
malheureusement, Myriam, ils y réfléchissent… Une première solution, qui ne devrait pas être trop coûteuse, la végétalisation (on l’a fait sur les autoroutes, et plutôt bien)
miriam
les entrées des villes et villages sont de véritables catastrophes architecturales; quand les urbanistes réfléchiront ils aux ZAC,ZUP, et autres zones commerciales
Lignesbleues
ville massacrée par la guerre… proche banlieue parisienne…
double handicap. Mais les entrées de ville se ressemblent et génèrent un blues insidieux. Et pourtant à deux pas le plus étonnant catalogue de sculpture de la Renaissance, un peu de bric et de broc, mais un vrai festival iconographique sur l’église rescapée.
Alain L.
brrrr… pas sympa ces petites villes et leurs abords pavillonnaires…